La pomme, symbole du paradis, est l’un des fruits les plus répandus et connu de tous. L’Homme la cultive et la sélectionne depuis ‘toujours’. Le patrimoine des variétés cultivées à travers le monde se compte en plusieurs milliers de variétés. On pensait jusqu’à présent que l’ancêtre de nos pommes actuelles se trouvait dans nos forêts, mais il n’en est rien… Il faut aller chercher dans un pays plus à l’Est, un pays d’Asie centrale : le Kazakhstan.
On trouve là-bas, sur les pentes du Tian Shan, une forêt peuplée de pommiers sauvages : le Malus sieversii. Des pommiers qui produisent des pommes d’une incroyable diversité ! Du rouge au jaune en passant par le vert, de la taille d’une cerise à celle d’une orange, de la plus amère à la plus sucrée…
Il semble y exister autant de variétés de pomme que de pommiers, chacun différent de son voisin. Certains arbres peuvent atteindre plus de trente mètres de hauteur, avec un tronc large de deux mètres. D’autres résistent à des températures extrêmes, allant de -40°C à +40°C, et poussent tant dans les steppes désertiques que les pieds dans l’eau…
Ce n’est qu’en 1989 que le professeur kazakh Aymak Djangaliev dévoila l’existence de cette forêt primitive, au travers de ses recherches. Il démontra au cours de ses travaux que cette forêt n’avait pas évolué d’elle-même, mais grâce à des animaux : les ours. Doués d’une bonne mémoire et d’une gourmandise accrue, ces derniers retrouvent d’année en année leurs arbres préférés, dont les fruits sont les plus gros et plus sucrés, pour en faire festin. Rassasiés, ils disséminent les graines de ces arbres un peu partout sur leur territoire dans leurs déjections. Ils participent sans le savoir à l’évolution de cette forêt, en sélectionnant et propageant les semences de leurs pommes préférées.
On ne trouve que peu d’image de cet Eden, car la zone dans laquelle il se trouve est sous contrôle de l’armée depuis 1992 et interdite d’accès.
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